Réservoir eau : citerne ou cuve eau de pluie ?
Cuve eau de pluie, un investissement très utile
A l’heure de la chasse aux économies tous azimuts, installer une cuve d’eau de pluie ou une citerne est une évidence. C’est aussi être prévoyant. Vous ne vous êtes pas encore jeté dans le bain ? Voici toutes les solutions du marché pour faire le bon choix, réaliser des économies, préserver la planète et assurer vos arrières en cas de pénurie 😉
L’eau en quelques chiffres
Vous l’aurez remarqué : l‘eau, se raréfiant, devient de plus en plus chère. Variable du simple au double selon les communes, le prix moyen du m3 d’eau potable tourne actuellement autour de 3 €.
Selon VEOLIA, 93 % des 150 à 300 litres d’eau potable par jour que nous consommons sont destinés… à l’hygiène et l’entretien : toilette (40 %), sanitaires (21 %), linge (13 %), vaisselle (11 %)…
Voici, pour info, quelques chiffres de consommation d’eau côté cour et jardin, par ordre croissant
Chasse-d’eau | 8 à 10 litres |
Lave-vaisselle | 15 litres |
Machine à laver | 60 litres |
Douche (5 mn) | 80 litres |
Lavage voiture aux rouleaux | 170 litres |
Bain | 180 litres |
Lavage voiture à domicile | 300 litres |
Arrosage jardin | 20 litres/m² |
Remplissage piscine | 40 000 litres |
Alors, qu’à l’échelle mondiale, ce sont plus de 2 milliards de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable, changer nos habitudes et installer, entre autres équipements, un (ou plusieurs) récupérateur(s) d’eau de pluie, coule de source ! A la clé : économies à court ou long terme et engagement écologique utile.
Mise au clair pour ne pas vous noyer dans un verre d’eau : les modèles pullulent !
Quelle cuve d’eau de pluie choisir pour réduire ma facture d’eau ?
Si l’eau de pluie n’est pas potable, elle est parfaite pour la grande majorité de nos usages, voire tous nos usages. Rappelez-vous : seulement 7 % de l’eau est destinée à notre consommation. Cerise sur le gâteau : l’eau de pluie, plus douce que l’eau du robinet, n’abîme pas les installations et les appareils. Autre économie substantielle.
Multi-usages et déclinable en infinies variations, la citerne d’eau de pluie s’utilise tant pour :
- l’extérieur : lavage voiture, arrosage jardin, nettoyage terrasse…
- que l’intérieur : douche, toilettes, vaisselle…
Et, filtrée, l’eau de pluie peut même être utilisée en cuisine ou comme boisson. On verra plus tard comment.
Bref, avant de choisir une cuve d’eau de pluie, il est nécessaire de faire le point sur ses besoins réels :
- Quels usage, volumes, budget ?
- Autonomie visée ?
- Pluviométrie moyenne annuelle de ma région et surface de ma toiture ?
- Que faire en cas de trop-plein ?
- Je vais réduire ma facture d’eau de combien ?…
Vous avez avancé un peu plus dans votre projet de cuve eau de pluie ? Voici les différentes options.
Citerne souple et récupérateur d’eau de pluie à cuve extérieure, deux options performantes
La citerne souple autoportante, notre préférée
Cuve de 2de génération, la citerne souple ou réservoir flexible, fait de plus en plus d’adeptes. Il faut dire que, côté manutention et installation, il n’y a pas plus rapide ! Même pour un réservoir de 30 m3 ! Nul besoin de terrassement ou de plomberie comme pour une cuve enterrée. Pas besoin non plus de permis de construire ou de déclaration de travaux. Sans entretien… Bref, que des avantages ! Un petit bémol : avoir de la place pour la dissimuler car elle prend ses aises. Les étapes en quelques lignes.
1. Choisissez le modèle de citerne souple et son emplacement
Si les modèles de cuves souples sont plus restreints que les classiques en aérien, leurs formes (carrée ou rectangulaire) et dimensions répondent néanmoins à tous les besoins et contraintes d’espace. Encombrante, mais c’est là son seul défaut, la citerne souple se place aussi bien à l’extérieur (jardin, derrière une haie, sous la terrasse…) qu’à l’intérieur (vide-sanitaire). Seule condition : la proximité d’une gouttière bien sûr !
2. Préparez le terrain
Même si la cuve souple, en matières synthétiques ultra résistantes, est très solide, cette ‘citerne oreiller‘ (en anglais : pillow tank) doit être posée sur une surface parfaitement plane et stable. Autre impératif : l’absence de tout élément risquant d’endommager le réservoir. Idéalement, la cuve souple s’installe sur un matelas de sable. Autres options : film géotextile, sac tissu pvc de la cuve…
3. Déroulez et branchez
Déroulez la citerne souple sur l’emplacement choisi. Puis suivez les directives du plan de dépliage et de la notice d’installation. Pour une utilisation simplement extérieure, sans pompe :
- montage du collecteur avec filtre sur la gouttière à bonne hauteur,
- raccordement collecteur/tuyau souple/vanne ¼ de tour cuve,
- raccordement deuxième tuyau/vanne de sortie,
- vissage trop-plein de sécurité.
4. Utilisez l’eau de pluie, avec ou sans pompe
Au contact direct avec le liquide, la citerne souple favorise une eau de grande qualité : pas d’oxydation ni d’évaporation, pas de contamination ni de pollution, zéro moustique… Il ne vous reste plus qu’à utiliser cette eau gratuite selon vos besoins. Pour augmenter la pression, vous pouvez ajouter une pompe connectable à la vanne. Prix à partir de 100 €.
Bref, la citerne souple, il n’y a pas mieux côté simplicité, rapidité, qualité de l’eau ou encore sécurité (pas de risque de noyade). C’est notre chouchou.
Autre solution : la cuve classique aérienne
Pour un usage seulement extérieur voire une utilisation sanitaire (wc), la cuve de stockage de récupération d’eau de pluie en polyéthylène haute densité (PEHD) traitée anti UV est également une bonne solution. Les modèles se sont multipliés ces dernières années, offrant toutes sortes de solutions pratiques et esthétiques de récupération des eaux pluviales. Et, comme la citerne souple, c’est très simple à installer. Là encore, pas besoin de déclaration de travaux ni permis de construire.
Raccordée à la descente de gouttière via un collecteur, cette cuve ne nécessite pas de faire appel à un pro pour l’installation : elle se pose facilement tant sur un balcon que le long d’un mur. Pensez simplement à la surélever pour faciliter son utilisation au quotidien (arrosoir, seau…) et à opter pour un collecteur filtrant.
Le plus de cette solution de récupération des eaux pluviales : la multiplicité des modèles. Toutes les grandes enseignes proposent désormais des réservoirs aériens classiques ou design qui se plient en quatre pour s’adapter à tous les environnements, sans abuser côté prix : récupérateur à eau esprit Jarre Toscane couleur brique, cuve Amphore Antik vieillie et patinée, réservoir mural contemporain imitation pierre naturelle, bois rustique, ardoise…
Bref, vous l’aurez compris, il y en a pour tous les goûts et les couleurs, de quoi résolument vous mettre l’eau à la bouche et réduire votre facture d’eau !
Autres atouts de ces systèmes aériens de récupération des eaux de ruissellement du toit :
- Contenances très variables jusqu’à 3 000 litres.
- Coloris du plus classique au plus tendance.
- Modèles avec bac à fleur amovible pour joindre l’utile à l’agréable.
- Très grande résistance aux chocs et températures (- 50 à + 105°C !).
- Possibilité d’installation en batteries (si la surface de toiture est suffisante)
Bémol par rapport à la citerne souple, un peu d’entretien pour conserver une eau de qualité. Dans tous les cas :
- Optez pour une cuve eau de pluie avec couvercle (cela limite le développement d’algues et augmente la durée de vie de la citerne).
- Nettoyez les gouttières régulièrement et installez des grilles sur leurs trous d’évacuation.
- Enfin, procédez au nettoyage de votre citerne eau de pluie au moins une fois par an.
Cuve d’eau de pluie enterrée, une option avec installation pro
Sur le même principe que la cuve hors-sol munie d’une pompe, le récupérateur d’eau enterré permet de réutiliser les eaux pluviales pour la maison et le jardin. D’un coût bien supérieur aux deux précédents systèmes, cette solution est à privilégier lorsque l’on souhaite une utilisation quasi exclusive des eaux pluviales. Le recours à un professionnel est en effet indispensable pour l’installation d’une telle cuve : les travaux sont en effet importants et le fonctionnement complexe (raccordement au réseau, pompe, système de filtration, système anti-retour…).
Quel prix ?
Le coût d’une citerne eau de pluie enterrée est très variable. Il dépend :
- du matériau de la cuve enterrée : acier, béton, fibre de verre, pierre calcaire, polyéthylène haute densité ;
- de son volume : entre 1 500 et 20 000 litres ;
- du type d’installation et des contraintes du bâti…
Selon l’Ademe, le coût de l’installation d’une citerne d’eau est de l’ordre de 5 000 € avec des grandes variations. Dans tous les cas, c’est moins cher si l’installation est prévue dès la construction de maison.
Notre conseil pour l’option cuve enterrée : comparer plusieurs devis car la profession est encore peu réglementée.
Quel volume choisir pour mon réservoir d’eau de pluie ?
Vous l’aurez compris, le volume de votre cuve eau de pluie est indissociable de nombreux paramètres parmi lesquels :
- utilisation souhaitée (jardin, jardin + sanitaire, maison, autonomie),
- nombre d’occupants de la maison,
- pluviométrie de la région,
- superficie de la toiture,
- prévisions climatiques à venir…
Sans vous mettre la pression, prenez le temps (ou faites-vous aider par un pro) pour évaluer le plus précisément possible vos besoins, sachant qu’il vaut mieux surévaluer une cuve eau de pluie que sous évaluer. Surtout aujourd’hui au vu de la sécheresse estivale. Prenez aussi en compte votre budget.
Quelques chiffres pour vous donner un ordre d’idée dans le cadre d’une utilisation maison ‘toilettes + machine à laver’. Besoins annuels de litres d’eau de pluie pour :
- 2 adultes : environ 25 000 litres,
- un couple + 1 enfant : environ 35 000 litres,
- une famille de 4 personnes : environ 42 000 litres.
Si vous avez un jardin, prévoyez en plus 100 litres/m² pour l’arrosage d’un potager.
Vous l’aurez compris, la récupération d’eau de pluie est un thème essentiel à l’heure actuelle qui demande mûre réflexion. Dans tous les cas, installer un système de récupération d’eau de pluie, c’est jouer sur tous les tableaux : écologie, économie, autonomie