Plancher bois, parquet, stratifié… Tout savoir

Plancher bois, stratifié… quel revêtement choisir pour vos sols ?

Massif, flottant, stratifié…, le ‘plancher bois’ possède aujourd’hui de nombreuses variantes. Le point sur les différents types et leurs spécificités pour mieux choisir son revêtement de sol. Et l’entretenir.

Origines du plancher

Tirant son nom du mot ‘planche’ (Thrésor de la langue francoyse – Nicot 1606), le plancher est tout d’abord une structure porteuse en liaison avec les éléments porteurs verticaux. Il peut être bien sûr en bois mais également en béton, en métal, mixte… Par extension, le plancher désigne aussi un revêtement de sol en bois. Le stratifié, copycat du bois, n’est donc pas un plancher ni un parquet (pour les puristes !).

plancher bois

plancher bois érable

 

Deux types de planchers bois

Si vous avez choisi le parquet pour vos sols, c’est que vous aimez le bois ! Et vous avez raison ! Authentique, chaleureux, robuste, indémodable et facile d’entretien, le bois est un matériau noble qui apporte à vos intérieurs un cachet unique. Mais il n’est pas toujours facile de faire le bon choix entre esthétisme, prix, durabilité…

Voici un petit récap pour y voir plus clair !

 

1 – Le massif, un parquet pour les inconditionnels du 100 % bois

Composé de bois et seulement de bois, le parquet massif est le revêtement sol le plus plébiscité. On le retrouve notamment dans les maisons anciennes. Dans les nouvelles constructions, il apporte le charme de l’ancien. Raffiné, il s’harmonise parfaitement avec les menuiseries intérieures et les matériaux intemporels : meubles en bois massif, murs en pierre, revêtements chaux, carreaux de ciment, tomettes, briques d’argile, pierre naturelle…

Avantages du plancher bois massif 

Durabilité extrême même en zone humide.

L’esthétisme (rendu, dimensions des lames, type de pose…) ne doit pas constituer le seul critère de choix du massif. Les paramètres de dureté (échelles Chalais-Meudon et Brinell) et d’épaisseur de couche d’usure sont également très importants : ce sont eux qui déterminent la durée de vie de votre sol bois.

Ainsi en résidentiel, pour un usage intense comme un séjour avec accès sur l’extérieur par exemple, il est préférable d’opter pour une essence dure, voire très dure :

  1. Classe D (bois très durs) : angélique, bambou, cabreuva, cumaru, ipé, jatoba, merbeau, sucupira, wengé…
  2. Une Classe C (bois durs) : charme, chêne, érable, eucalyptus, frêne, hêtre, robinier…
  3. Classe B (bois mi-durs) : bouleau brossé, châtaignier, mélèze, merisier, noyer, pin maritime, teck… 
  4. Classe A (bois peu durs) : aulne, épicéa, pin sylvestre, sapin… 

Avec un indice de 9 sur l’échelle de Brinell, le bambou est le champion toutes catégories de la dureté, devant l’érable canadien ou encore le merbau.

La couche d’usure est quant à elle fonction de l’épaisseur de la lame :

Les lames traditionnelles (20-23 mm) / couche d’usure = 6-7 mm.
Lames ‘minces’ (14-15 mm) / couche d’usure = 4-5 mm.
Des lames ‘fines’ (8-10 mm) / couche d’usure = 1-3 mm seulement.

Plus le plancher massif est épais et dur, plus il est durable. Les essences de classes C et D ont une résistance de quelques 100 ans ! Votre parquet massif est un peu abîmé ? Il vous suffit de le poncer ! Plus sa couche d’usure est épaisse, plus il pourra être poncé !

En zone humide, privilégiez les bois durs et imputrescibles comme le bambou, le cumaru, le merbeau ou encore le teck. Mais assurez-vous toutefois qu’ils proviennent de plantations durables !

 

Bon isolant thermique

Marcher sur un sol en bois massif est très agréable car le bois conserve la chaleur. Par contre, bien que 10 à 15 fois plus isolant que le béton ou la pierre, le bois massif nécessite une sous-couche d’isolants dédiés pour une parfaite isolation thermique : granules de liège expansé, laine ou fibre de bois, ouate de cellulose…

 

plancher bois

plancher bois

 

Esthétisme sur mesure

Côté essences, vous n’avez que l’embarras du choix, même si l’on utilise en majorité les essences européennes : châtaignier, chêne, noyer, pin…

Le plancher massif brut, qui se bonifie avec le temps, offre aussi une large palette de rendus : finitions naturelles, huiles végétales, ‘fondur’ + cires naturelles, peintures, vernis… Un sol bois peut aussi être vieilli, scié, martelé, blanchi, fumé, sablé…

La pose contribue également à personnaliser un plancher bois :

A l’anglaise à joints perdus / motif le plus simple et classique = lames parallèles et de longueurs différentes à joints irréguliers.
Variantes : à joints sur lambourdes ou à coupe de pierre (on aligne les joints toutes les deux rangées).

  • A la française / lames parallèles de longueurs et largeurs différentes.
  • A bâtons rompus / lames de mêmes longueurs coupées à angle droit puis orientées pour former un V par rapport aux lambourdes.
  • En point de Hongrie / lames assemblées comme à bâtons rompus mais à coupe d’onglet.
  • Mais aussi parquet en échelle, à damier, en pont de bateau, Fougère…
  • Entretien limité

Le nettoyage quotidien d’un sol en bois massif est simple et rapide : le dépoussiérer (au balai ou avec la brosse de l’aspirateur) avant de le laver avec un balai microfibres légèrement humidifié à l’eau. N’utilisez surtout pas de produit ménager agressif. L’entretien quant à lui dépend de la finition :

Parquet vernis (ou vitrifié) : Un vernis de qualité protège le bois des tâches et rayures pendant environ une quinzaine d’années. Dans tous les cas, n’attendez pas que le parquet soit trop abîmé pour repasser une couche de vernis. Vous devrez sinon procéder à un ponçage long et minutieux de toute la surface !

Parquet huilé : Tous les ans, enlevez les tâches éventuelles avec du savon noir puis repassez une couche d’huile. Si besoin, vous pouvez pratiquer un léger ponçage à la mono-brosse. Un parquet huilé, tout comme un parquet vernis, est très résistant aux tâches et salissures.

Parquet ciré : Si la cire protège le bois contre les tâches et salissures, le parquet ciré est plus contraignant à l’entretien. Plus sensible à l’eau que les autres planchers bois, il nécessite, une fois par an, un décapage complet avant un re-cirage.

Parquet 100 % écologique

Opter pour un parquet massif, c’est pouvoir faire le choix du développement durable. Contrairement au contrecollé (et bien évidemment au stratifié), il n’y a pas de colle. Deux labels sont garants aujourd’hui d’une gestion de forêts durable : FSC et PEFC. L’écolabel européen, quant à lui, garantit que le produit respecte l’environnement tout au long de son cycle. Sans oublier le label NF environnement, Natureplus…

Dans la mesure du possible, ayez le réflexe éco-responsable en :
préférant un bois issu d’une forêt gérée durablement et d’un mode de production écologique,
favorisant les circuits courts et privilégiant les labels.

 

Parquet massif, des inconvénients ?

Une pose technique

La pose d’un plancher bois massif sur lambourdes est technique. Elle n’est pas à la portée de tous les bricoleurs. Elle répond à des règles bien précises pour éviter toute déformation ultérieure, et même à des DTU : préparation de support, test d’humidité, choix de la sous-couche, type de colle, pose à blanc, jeu de dilatation, découpes…

Autre option, la pose collée, plus facile. Mais elle n’est pas compatible avec un parquet épais. Il existe aujourd’hui aussi du massif clipsable, comme le contrecollé ou le stratifié. Il s’agit d’une pose flottante bien plus simple à réaliser, même pour un bricoleur novice.

Un prix plus élevé

Le coût d’un parquet massif est généralement plus élevé que le contrecollé. Surtout si vous le faites poser et que vous avez opté pour une essence exotique imputrescible… Mais le prix est contrebalancé par la durabilité !

Les prix – prix d’achat + pose – varient fortement en fonction donc du type de bois, de l’épaisseur des planches, du type de pose mais aussi de la région d’intervention.

  • Prix parquet massif = à partir de 40 €/m²
  • Tarif pose sol bois massif = à partir de 35 €/m²

A ce budget peuvent s’ajouter d’autres frais : dépose ancien plancher, sous-couches, finitions, lambourdes pour la pose clouée, plinthes… Dans tous les cas, faites réaliser plusieurs devis avant de donner votre aval. Et cherchez les promotions…

Bruit

Collé ou cloué, un parquet massif est par nature plus bruyant qu’une sol flottant. Il faut isoler entre les lambourdes ou réaliser une chape flottante si le sol est à l’étage.

2 – Le parquet contrecollé, une version moderne du parquet massif

Également appelé parquet flottant (à ne pas confondre avec pose flottante), le parquet contrecollé ne se distingue pas, au premier abord, du parquet massif. Sa couche supérieure, en bois, offre effectivement un rendu identique. Les autres couches – âme centrale et contre parement – ne sont par contre pas en bois noble. Mais, point de vue résistance et finitions, le contrecollé peut être de très bonne facture. D’excellent rapport qualité prix, ce plancher bois représente une excellente alternative au sol massif. A condition bien sûr de veiller à quelques critères de sélection.

 

parquet contre collé

parquet contre collé- credit photo www.panaget.com

 

Épaisseur du parquet et type de bois

Comme pour le parquet massif, plus la couche d’usure (ou parement) est importante, plus le plancher bois est solide dans la durée. D’autant plus si vous choisissez une essence dure voire très dure (classes C et D) et une finition de qualité. Lorsque cette couche est de 6 mm, le parquet est dit semi-massif. Cette couche ne peut être inférieure dans tous les cas à 2,5 mm.

Les autres couches, généralement en bois résineux ou panneaux dérivés du bois, sont également déterminantes pour la qualité du sol contrecollé. Sachez que l’épaisseur d’un parquet contrecollé est extrêmement variable : entre 8 et 30 mm !

 

Points forts du parquet contrecollé

La pose flottante, facile, est l’une des principales raisons du succès de vente du contrecollé. Le parquet, désolidarisé du support, s’emboîte lame par lame par-dessus une sous-couche. De plus en plus de ces sols disposent en outre d’un système à ‘clic vertical’ (ou système clic) qui limite l’utilisation du tire-lame.
Il est également possible d’effectuer, comme pour le massif, une pose collée qui évite les craquements de pas.

La simplicité de la pose ne dédouane pas toutefois de bien préparer le support : celui doit être en effet en bon état et plane. En cas de creux ou surépaisseurs supérieurs à 3-4 mm, un ragréage s’impose.
Enfin, si la sous-couche ne contient pas de pare-vapeur, il faudra en poser un pour protéger le parquet de l’humidité.

Résistant, le contrecollé s’adapte à toutes les pièces y compris la salle de bain (bois imputrescible type teck ou bambou). Bien entretenu et doté d’une couche d’usure maximum, sa durabilité peut aller jusqu’à 50-60 ans !

Préparé en usine, il est prêt à poser. Vous n’avez qu’à choisir votre style sachant, qu’en termes de rendus et finitions, toutes les options sont possibles : couleur naturelle, teinté, brossé, huilé, vernis, ciré, vieilli, scié, martelé, sablé, fumé, cérusé, thermo traité, avec du relief…
En conclusion, avec sa couche d’usure en bois noble, le contrecollé offre les mêmes atouts esthétiques que le massif : chic, authenticité…

Son entretien, selon le type de finition, est le même que pour le sol bois massif. Le ponçage est possible lorsque la couche d’usure est suffisante.

Prix du contrecollé

Le coût d’un parquet contrecollé est généralement un peu moins élevé que le sol bois massif,. Mais il peut aussi être équivalent selon la qualité. Comme pour le massif, ces prix sont également variables : type de couche d’usure et épaisseur, épaisseur parquet, pose classique ou traditionnelle, lieu d’intervention…

Prix parquet contrecollé = à partir de 30 €/m²
Prix pose sol bois massif = à partir de 30 €/m²

Autres frais à prévoir pour la pose d’un parquet contrecollé : colle (en cas de pose collée), huilage, vitrification…

Il est admis que seuls les sols bois massif ou contrecollé ont droit à la dénomination ‘plancher’ ou ‘parquet’. Le Classement UPEC initié par le CSTB garantit la qualité de votre parquet en termes d’Usure, de Poinçonnement, d’Eau et de Chimie.

Le stratifié, sans couche de bois noble, se trouve dans une autre catégorie : celle des ‘revêtements de sols’.

 

3 – Le stratifié, un revêtement de sol très accessible et de bonne facture

sol stratifié

sol stratifié

Si le stratifié n’est qu’une imitation du parquet bois traditionnel, il est cependant très tendance. Ses atouts : un prix très abordable, une pose facile et un rendu aujourd’hui très qualitatif. Mais ce n’est pas du bois !

Composition d’un sol multicouches ou stratifié

Couche supérieure
Appelée aussi couche de décor, cette partie visible du revêtement se compose d’une couche de cellulose imprégnée de résine (overlay). Très résistante, c’est elle qui détermine en grande partie la qualité d’un revêtement stratifié. L’aspect doit être le plus naturel possible et le toucher doux. Privilégiez un produit composé de matériaux naturels et issus de forêts durablement gérées. C’est bon pour l’environnement mais aussi votre santé (pas de PVC, PCB…).

Couche intermédiaire / Un panneau support HDF (High Density Fiberboard) en fibres de bois recomposées.

Couche inférieure ou de contre-balancement qui assure la stabilité du revêtement.

 

Comment faire son choix ?

Un stratifié doit être adapté à l’usage. Il existe un classement spécifique pour ce revêtement sols : la norme NF EN 13329+A1. Celle-ci détermine cinq classes d’utilisation : de AC1 (zones de faible passage) à AC5 (applications commerciales avec exigences élevées). A cette norme s’ajoutent le classement UPEC (2 à 4) comme pour les véritables parquets :

  • Usure à la marche et au piétinement
  • Poinçonnement / résistance à l’action mécanique du mobilier et chocs
  • Eau
  • Agents Chimiques et produits tachants.

Pour ce type de revêtement, ce n’est pas l’épaisseur des lames (entre 6 et 12 mm) qui détermine la durabilité du produit mais la qualité de la couche de vernis. Sans oublier le réalisme du décor. Mais tout est question de goût !

 

Atouts du stratifié

Une gamme très large

Si le stratifié peut aujourd’hui imiter parfaitement le bois, il excelle aussi à contrefaire bien d’autres matériaux : carreaux de ciment, béton, marbre, métal… Côté finitions : uni ou avec motif, texturé, mat, lisse, perlé, satiné…

Aujourd’hui, le stratifié avec protection hydrofuge supplémentaire s’adapte aussi aux pièces d’eau. Installez cependant préalablement un pare-vapeur et une sous-couche.

Une pose facile et rapide

La pose est à la portée de tous avec le système à clic vertical. Elle s’adapte à tous les types de sols, à condition toutefois, comme pour le contrecollé, de bien préparer le support.

Prix

Il est possible de trouver du stratifié en grandes surfaces à partir de 8-10 €/m² (gamme éco). Pour une couche supérieure plus résistante et un décor plus qualitatif voire chic, privilégiez du stratifié ‘confort’ ou ‘grand confort’. Prix à partir de 20-25 €/m².

 

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