Isoler une toiture ancienne

Isolation toiture ancienne comment faire pour être performant ?

Pourquoi isoler votre toiture

Lors d’une rénovation, peut-être aurez-vous la chance d’avoir des combles aménageables. Une fois que vous aurez vérifié la qualité de votre charpente, vous allez devoir faire l’isolation efficace toiture pour créer une ou plusieurs pièces.

Première couche d’isolation : le système multicouche

Pose de l’isolant

Plusieurs solutions s’offrent à vous. La plus économique reste l’isolation en sous-face avec laine minérale, suspentes, rails et plaques de plâtre. L’objet de cet article n’est pas de déterminer si c’est la meilleure solution écologique. Nous avons déjà souvent donné notre avis sur les laines minérales (voir articles). Mais le fait est, que pour certaines personnes pas le choix ! Sinon isolez par dessus, méthode dite sarking.

Comment procéder?

Première couche d’isolation en 50 mm. La laine de verre ou de roche sans revêtement pare-vapeur est posée entre les chevrons en laissant un vide de 2 cm entre la volige et l’isolant. Cette phase est souvent délicate dans les vieilles maisons où les chevrons ne sont pas espacés de manière régulière. La tenue de la laine minérale n’est pas bonne et il faut fixer des supports type liteaux ou cordes pour la maintenir en place.

Une fois la totalité de la sous-toiture couverte de cette première couche d’isolant, vous fixez vos suspentes.

Pour obtenir une isolation correcte vous devez mettre au moins 200 mm de laine de verre croisée. Ainsi, ajoutée aux 45 ou 50 mm de laine posée entre les chevrons vous atteindrez ainsi un coefficient R d’environ 5 à 6.

Si la pose vous semble trop complexe, que vous n’avez pas du tout d’expérience, peut-être est-il mieux de faire appel à des professionnels. Dans toutes les régions vous trouverez des artisans, après avoir vérifié leur réputation, demandez un devis. Comme par exemple isolation combles Morbihan

isolation toiture en cours avant pose du scotch de jonction

Les suspentes

Mais avant de fixer cette couche de 200 mm, faut-il encore que vous ayez préparé toutes les suspentes qui viendront accueillir les rails de fixation des plaques de plâtre. La pose des suspentes permet de soutenir les rails, on les pose tous les 2 chevrons et on les espace de 50 à 60 cm. Pour le réglage de la hauteur, placez une suspente à chaque angle, tirez un cordeau et alignez les suspentes intermédiaires.

Plusieurs fabricants proposent des suspentes différentes, les moins chères sont celle-ci.

Suspente

Vissez vos suspentes dans les chevrons, puis posez votre laine de verre perpendiculairement à la première couche (donc aux chevrons). Les suspentes viennent perforer votre isolant. Le maintenir avec le rail clipsé sur les suspentes. Pour assurer une continuité dans l’isolant, scotchez les jonctions des papiers pare-vapeur. Dans notre cas, pour assurer une très bonne étanchéité à l’air, on pose un second pare-vapeur collé sur les rails et recouvert par les plaques de plâtre placo. Sur la photo ci-dessous, il faudra finir de scotcher tous les raccords et la périphérie pour assurer une parfaite étanchéité à l’air.

Pare-vapeur secondaire additionnel

Isolation et normes

Pour atteindre des performances thermiques optimales lors de l’isolation de toitures anciennes avec de la laine minérale, il est essentiel de respecter les normes R exigées par les réglementations locales. Les normes R évaluent la résistance thermique du matériau, donc sa capacité à ralentir le transfert de chaleur à travers lui. Plus la valeur R est élevée, plus l’isolation est performante.

Les nouvelles normes R exigées pour l’isolation des toitures sont définies par le Règlement de construction du Code national du bâtiment. Ces normes varient en fonction de la zone climatique dans laquelle se trouve la maison. Pour une maison située dans une zone climatique 4, prévoyez une épaisseur de laine de verre de 150 à 200 mm minimum pour atteindre la valeur R-38 requise.

C’est une étape cruciale pour améliorer l’efficacité énergétique d’un bâtiment et réduire les pertes de chaleur. L’utilisation de la laine minérale est une solution fréquemment préconisée. En effet, elle présente d’excellentes propriétés isolantes, de durabilité et de résistance au feu.

Laines minérales

La laine minérale est fabriquée à partir de roche ou de verre fondus. Cela lui confère une structure fibreuse et légère. Elle est disponible sous forme de panneaux semi-rigides ou de rouleaux. Grande facilité d’installation sur des surfaces irrégulières, souvent présentes sur les toitures anciennes. En outre, la laine minérale est un matériau incombustible, ce qui en fait un choix sûr pour l’isolation de toitures.

Attention à la pose de l’isolation

L’installation de la laine minérale sous la toiture ancienne doit être effectuée avec soin. Vous devez absolument éviter les ponts thermiques et assurer une continuité dans l’isolation. Les ponts thermiques peuvent entraîner des pertes de chaleur importantes. Ils créent des zones froides où l’isolation est insuffisante. Pour réduire ces problèmes, l’utilisation d’une membrane pare-vapeur est souvent recommandée, en particulier dans les régions où l’humidité est un facteur à prendre en compte.

Enfin, lors de l’installation de l’isolation sous la toiture, il est essentiel de prêter attention à la ventilation. Une ventilation adéquate sous la toiture permet d’éviter l’accumulation d’humidité et de prévenir la formation de moisissures ou de pourriture du bois.

En conclusion, l’isolation de toiture ancienne en sous-face avec de la laine minérale est une solution efficace pour améliorer les performances énergétiques d’un bâtiment. En respectant les nouvelles normes R exigées dans votre région et en réalisant une installation soignée, vous pouvez non seulement réduire vos coûts de chauffage et de climatisation, mais aussi augmenter le confort intérieur de votre maison.

Vos questions, nos réponses

Quel est le prix moyen pour l’isolation d’une toiture dans le cadre d’une rénovation ?

Le prix moyen pour l’isolation d’une toiture dans le cadre d’une rénovation dépend de plusieurs facteurs comme le type de matériaux utilisés, la surface à isoler, et la méthode de pose choisie. En général, pour une isolation sous toiture avec utilisation de laine minérale, vous pouvez compter entre 25 et 50 euros par mètre carré, fourniture et main-d’œuvre incluses. Ce prix peut augmenter si vous optez pour des matériaux plus performants ou des techniques spécifiques comme le sarking (isolation par l’extérieur), qui peut approcher les 100 euros le mètre carré. Demandez plusieurs devis auprès de professionnels pour obtenir une estimation adaptée à votre projet. Vérifiez aussi l’éligibilité aux différentes aides disponibles, telles que MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) . Elles peuvent considérablement réduire la consommation énergétique et le coût final des travaux.

Quelles sont les aides disponibles pour financer la rénovation et l’isolation de la toiture ?

La rénovation et l’isolation de la toiture peuvent bénéficier de plusieurs aides financières. Elles sont mises en place pour accompagner les propriétaires dans leurs démarches d’amélioration de la performance énergétique de leur habitation. L’une des principales aides disponibles est MaPrimeRénov’, un dispositif regroupant plusieurs anciennes aides. Le CITE (Crédit d’Impôt Transition Énergétique). Cette prime est accessible à tous les propriétaires, qu’ils occupent ou louent leur logement, avec des montants modulés selon le revenu fiscal et les travaux réalisés. En complément, les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) sont une autre option intéressante. Ils permettent de bénéficier de primes versées par les fournisseurs d’énergie pour financer partiellement les travaux d’isolation. Enfin, l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) peut être une solution pour les projets de plus grande envergure. Ce prêt peut couvrir jusqu’à 50 000 € sans intérêts pour les travaux de rénovation énergétique. D’autres aides locales ou régionales peuvent également venir compléter ces dispositifs ;  renseignez vous auprès de la mairie ou des collectivités locales pour obtenir un panorama complet des subventions disponibles dans votre région. N’oubliez pas que ces aides sont cumulables, ce qui peut considérablement alléger l’investissement initial nécessaire à une réfection de toiture performante et durable.

Quels sont les avantages de l’isolation de la toiture dans le cadre d’une rénovation ?

Les avantages de l’isolation sont nombreux, tant en termes de confort que de performances énergétiques. En premier lieu, elle permet de réduire significativement les pertes de chaleur, responsables de près de 30% des déperditions thermiques dans une habitation non isolée. En conservant la chaleur en hiver et la fraîcheur en été, l’isolation de la toiture améliore directement le confort thermique au quotidien. Elle permet de réduire les besoins en chauffage et en climatisation, ce qui se traduit par une baisse notable des factures énergétiques. En outre, une bonne isolation de la toiture contribue à une meilleure isolation acoustique, en atténuant les bruits extérieurs. Cadre de vie plus calme et agréable. De surcroît, l’amélioration de la performance thermique du bâtiment, grâce à une toiture bien isolée, répond aux exigences des réglementations thermiques en vigueur, augmentant ainsi la valeur de l’habitation sur le marché immobilier. Enfin, la mise en œuvre de cette rénovation ouvre la porte à des dispositifs d’aides financières, tels que « MaPrimeRénov' » ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), rendant l’investissement initial plus accessible. Une intervention soigneusement planifiée et exécutée garantit à long terme une habitation plus durable, avec un impact environnemental réduit et une meilleure empreinte carbone.

Quelle épaisseur d’isolant choisir pour une toiture en rénovation ?

Lorsqu’il s’agit de déterminer l’épaisseur d’isolant à choisir pour une toiture en rénovation, plusieurs facteurs doivent être pris en compte. En règle générale, la résistance thermique (notée R) est le critère de référence, et elle dépend directement de l’épaisseur de l’isolant utilisé. Conformément à la Réglementation Énergétique 2020 (RE2020), pour une toiture, il est recommandé de viser un R minimum de 6 à 7, ce qui correspond à une épaisseur d’environ 240 à 300 mm pour les isolants les plus classiques, tels que la laine de verre ou la laine de roche. Toutefois, cette épaisseur peut varier en fonction du type d’isolant choisi, certains matériaux ayant une meilleure performance thermique à épaisseur égale par rapport à d’autres (comme la ouate de cellulose ou le polyuréthane expansé). Dans le cas des toitures inclinées, la pose de l’isolant doit également tenir compte de la structure existante (chevrons, poutres) pour éviter d’engendrer des ponts thermiques. Il est donc essentiel de consulter un professionnel qualifié pour évaluer les spécificités de votre toiture et choisir l’épaisseur la plus adaptée. Respectez les normes thermiques en vigueur et en tenant compte de vos objectifs en matière de confort thermique, économie d’énergie et contraintes budgétaires.

Quand refaire l’isolation d’un toit ?

La rénovation de l’isolation d’un toit peut s’avérer nécessaire à plusieurs moments clés. Identifiez le bon moment pour intervenir nécessite une évaluation attentive. D’abord, des signes évidents de dégradation, comme l’apparition de fuites, de moisissures ou encore une sensation de froid inhabituel à l’intérieur de la maison, peuvent indiquer des défaillances dans l’isolation existante. Ensuite, sur le plan énergétique, si vos factures de chauffage ou de climatisation augmentent de manière inexpliquée. Une isolation inadéquate pourrait en être la cause principale. Un autre facteur à prendre en compte est l’âge de l’isolation actuelle. En fonction des matériaux utilisés, une isolation réalisée il y a plus de vingt ans, avec des matériaux ayant une durée de vie limitée, mérite souvent une réévaluation. Enfin, toute rénovation globale de la toiture est l’occasion idéale pour repenser et optimiser l’isolation.  Vous pouvez ajouter l’objectif d’améliorer de manière significative les performances énergétiques de votre habitation. En cas de doute, il est recommandé de faire appel à un auditeur environnemental afin d’établir un diagnostic précis et de déterminer si une intervention est nécessaire.

Quelle technique de pose de l’isolant de toiture est la meilleure ?

Il n’existe pas une technique universelle pour la pose de l’isolant de toiture, chaque méthode ayant ses avantages en fonction de la structure du bâtiment et des objectifs recherchés. Parmi les techniques les plus fréquemment utilisées, on retrouve l’isolation sous rampant, l’isolation par l’extérieur ou encore l’isolation par soufflage. L’isolation sous rampant, également appelée isolation intérieure, est souvent privilégiée dans les rénovations de maisons anciennes. Elle consiste à appliquer un isolant, tel que des rouleaux de laine minérale, entre et sous les chevrons. Cette option est appréciée pour sa simplicité de mise en œuvre et son efficacité en termes de performances thermiques. L’isolation par l’extérieur, ou technique du sarking, est quant à elle recommandée lorsqu’il est prévu de remplacer la toiture. Plus coûteuse, elle permet d’éviter la réduction de l’espace habitable tout en supprimant presque totalement les ponts thermiques. Enfin, l’isolation par soufflage est une solution rapide et économique pour les toitures non aménageables, particulièrement adaptée pour isoler des combles perdus. Le choix entre ces différentes techniques dépendra donc des contraintes du chantier, du budget, ainsi que du confort souhaité. Il est conseillé de solliciter l’avis d’un architecte qualifié afin de réaliser un diagnostic précis et déterminer la meilleure méthode d’isolation pour votre toiture en conformité avec la législation en vigueur.