Rénovation mur
Un mur intérieur en sale état. Après l’avoir nettoyé, gratté et dépoussiéré, je refais l’enduit côté extérieur pour assurer une meilleure étanchéité. Puis on s’attaque à la face intérieure. Nous testons aujourd’hui le Parexal, enduit de rénovation à la chaux. Test en image.
Ce mur dans une véranda est très exposé et a subi les assauts de la pluie, après avoir refait la protection extérieure, un embellissement à la chaux sera le bienvenu.


Le chantier
On remarque divers problèmes : fissures, traces d’humidités, pourrissement du plancher…
On commence par le grattage, agrandissement des fissures et bouchage, nettoyage avant de passer la première couche d’enduit chaux.

Pourquoi le choix du Parexal
Pour ce test le Parexal est intéressant car sa haute teneur en chaux permet de laisser respirer le mur. Il en a bien besoin, tout en le protégeant des intempéries sur la face extérieure.

le PAREXAL est utilisable sur maçonneries anciennes de moellons, de briques, de pierres naturelles y compris les pierres tendres montées au mortier peu résistant et sur les maçonneries anciennes enduites d’un corps d’enduit à la chaux.
Il peut être appliqué de 6mm en décoration ou de 10 mm à 5 cm en projection en 2 ou 3 couches !

Enduit de restauration teinté dans la masse de Parexlanko
PAREXAL est dosé à 350 kg/m3 de chaux il est respectueux des supports anciens.
Sa forte teneur en chaux aérienne lui confère une grande souplesse et une forte perméabilité à la vapeur d’eau.
• Il assure l’imperméabilisation en 10 mm d’épaisseur. PAREXAL permet aussi de réaliser le regarnissage
de maçonnerie (enduit à pierre vue), le rejointoiement de briques et pierres de parement.
• Il s’applique en passes successives dès raffermissement permettant la réalisation de l’enduit fini dans la journée
Très agréable à passer, bien gras et adhérant, il faut compter 14 kg au m² pour 1 cm d’épaisseur.

Voila le résultat fini

Quel type de chaux choisir pour un enduit à la chaux ?
Le choix de la chaux pour un enduit à la chaux doit être fait avec précaution, en fonction des particularités du support et de l’usage visé. Il existe deux grandes catégories de chaux, ayant chacune des propriétés distinctes : la chaux aérienne (CL – Chaux en pâte ou en poudre) et la chaux hydraulique (NHL – Naturelle ou formulée). La chaux aérienne, issue de la calcination du calcaire pur, est particulièrement appréciée pour ses qualités respirantes et sa souplesse. Elle est idéale pour des applications en intérieur, ou sur des supports anciens et fragiles, grâce à son séchage lent qui permet au support de mieux gérer les mouvements naturels. Son utilisation facilite également la création de textures variées et personnalisées. En revanche, la chaux hydraulique, obtenue à partir d’un calcaire contenant de l’argile, se distingue par sa capacité à durcir plus rapidement en présence d’eau, ce qui la rend adaptée pour un usage extérieur ou dans des environnements humides. Elle offre également une meilleure résistance mécanique, particulièrement utile dans les zones soumises à des intempéries, assurant ainsi la solidité et la durabilité de l’enduit. Ces distinctions fondamentales permettent de mieux orienter son choix en fonction de la nature du mur et des conditions extérieures, la priorité étant de garantir la pérennité et la performance de l’enduit. Le recours à une chaux de qualité est donc indispensable pour concilier protection et esthétisme dans vos travaux de rénovation, tout en minimisant l’impact environnemental.
Quelle est la différence entre un enduit à la chaux et d’autres enduits traditionnels ?
La principale différence entre un enduit à la chaux et d’autres enduits traditionnels ce sont les propriétés intrinsèques de la chaux, qui confèrent à cet enduit des avantages spécifiques, notamment en termes de perméabilité à la vapeur d’eau, de souplesse et de durabilité. Contrairement aux enduits à base de ciment, souvent imperméabilisant et rigides, l’enduit à la chaux respire et permet aux murs, notamment ceux en maçonneries anciennes, de réguler naturellement l’humidité grâce à sa transpirabilité. Ce caractère respirant est essentiel pour préserver les supports de l’humidité interne, limitant ainsi les risques de fissures ou de dégradations, et favorisant l’assainissement du mur. De plus, l’enduit à la chaux, qu’il soit appliqué en intérieur ou en extérieur, s’adapte mieux aux variations thermiques et aux mouvements du support, grâce à son excellente flexibilité et sa faible abrasivité. En opposition, les enduits traditionnels à base de plâtre ou ciment sont plus denses et moins aptes à répondre aux contraintes mécaniques ou hygrométriques des bâtiments anciens. Finalement, au-delà de son aspect protecteur, la chaux est également réputée pour sa finition esthétique unique, capable de sublimer aussi bien les façades que les murs intérieurs, tout en respectant le patrimoine historique d’un bâtiment. Elle permet une refonte architecturale tout en préservant l’authenticité des matériaux.
Comment entretenir un mur en enduit à la chaux ?
L’entretien d’un mur en enduit à la chaux : dans un premier temps, il est essentiel de limiter autant que possible les infiltrations d’eau, principales responsables de l’altération prématurée du matériau. Je recommande de vérifier régulièrement l’état des joints et des finitions autour des fenêtres, portes ou corniches, et d’assurer un bon traitement des remontées capillaires. Si des fissures apparaissent, il faut les traiter rapidement en les élargissant légèrement et en les rebouchant soigneusement avec un enduit similaire pour assurer la compatibilité hydrique et thermique entre les matériaux, évitant ainsi les microfissures.
Ensuite, lors du nettoyage, évitez les détergents chimiques agressifs qui peuvent altérer les propriétés des chaux aériennes ou hydrauliques. Privilégiez plutôt des méthodes douces comme l’eau savonneuse ou un simple dépoussiérage à sec. Enfin, un contrôle annuel des zones exposées aux intempéries, telles que les soubassements ou les façades orientées au nord, permet de détecter précocement les signes de dégradation liés à l’humidité accrue ou à la sédimentation de particules. Une restauration ponctuelle avec le même type d’enduit utilisé à l’origine, appliqué en plusieurs couches fines si nécessaire, garantira la pérennité de la structure tout en conservant l’esthétique spécifique à l’enduit à la chaux. Cette maintenance régulière contribue également à la réduction de l’empreinte environnementale du bâtiment.
Quelle est la durabilité de l’enduit à la chaux dans le temps ?
L’enduit à la chaux présente des performances exceptionnelles de durée de vie qui s’inscrivent dans le temps, en particulier lorsqu’il est correctement appliqué et entretenu. Sa composition minérale lui confère une résistance accrue aux aléas climatiques. Sa longévité est principalement attribuée à sa capacité à respirer, c’est-à-dire à laisser passer la vapeur d’eau tout en assurant une bonne imperméabilité aux intempéries. L’enduit à la chaux s’adapte aux matériaux anciens en permettant une gestion efficace des mouvements du support, ce qui réduit les risques de fissuration à long terme et le vieillissement prématuré. Ce type d’enduit hybride a également l’avantage de gagner en résistance avec le temps, contrairement aux autres matériaux plus rigides comme le ciment, qui finissent par se dégrader sous l’effet des variations thermiques ou des contraintes mécaniques. En effet, sa souplesse naturelle permet une meilleure résilience face aux aléas comme les chocs thermiques ou les légers mouvements structurels, évitant ainsi le craquelage et l’usure. Cependant, il est crucial de noter que cette durabilité dépend largement de la qualité de la mise en œuvre – la compatibilité entre l’enduit et le support, l’épaisseur des couches appliquées et les conditions climatiques lors de la pose étant des facteurs déterminants. Un dosage précis et une bonne préparation sont nécessaires pour une performance optimale. Bien entretenu, un enduit à la chaux peut durer plusieurs décennies, offrant à la fois une protection efficace et une esthétique incomparable aux murs, tout particulièrement dans le cadre de chantiers de rénovation de bâtiments anciens ou historiques. Il contribue ainsi à la préservation du patrimoine architectural.
Comment réaliser soi-même un enduit à la chaux ?
Respecter certaines étapes essentielles et de bien connaître les particularités de ce matériau. Tout d’abord, bien préparer la surface : celle-ci doit être propre, dépoussiérée et, si nécessaire, humidifiée légèrement pour éviter une absorption trop rapide de l’eau contenue dans le mélange à la chaux. Cette étape de la saturation du support est cruciale. Ensuite, il faut sélectionner avec soin la chaux adaptée à votre projet — comme évoqué plus haut, la chaux aérienne conviendra mieux aux intérieurs et aux supports fragiles, tandis que la chaux hydraulique sera idéale pour des applications extérieures ou sur des murs plus robustes. Pour la confection de l’enduit, on réalise traditionnellement un mélange de 3 à 5 volumes de sable pour 1 volume de chaux, auquel on ajoute de l’eau jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène mais pas trop liquide. Le choix de la granulométrie du sable influence la texture finale. L’application se déroule en plusieurs passes : la première, un peu plus épaisse, servira de couche d’accroche, tandis que la ou les couches suivantes, plus fines, permettront d’obtenir la finition lisse ou structurée souhaitée, par exemple un tadelakt ou un crépi. Il faut veiller à laisser sécher légèrement entre chaque couche sans pour autant permettre un dessèchement complet, particulièrement lors de fortes chaleurs ou de températures basses qui ralentissent le durcissement. Enfin, le séchage final doit s’effectuer lentement, à l’abri du vent et du soleil direct, afin de garantir une prise optimale de l’enduit et une hydratation réussie. En suivant ces étapes et en vous armant de patience, vous obtiendrez un revêtement à la fois durable, esthétique et respectueux des supports anciens, tout en réalisant des économies sur le coût des travaux.
