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Top 10 des malfaçons

Malfaçons dans le bâtiment : une augmentation inquiétante

Depuis 2008, la qualité de la construction est en forte dégradation. Ce constat alarmant est corroboré par l’explosion des recours à la garantie décennale, avec 800 millions d’euros d’indemnités versées l’année dernière. Chaque année, les sinistres dus à des malfaçons augmentent de 6 %, un phénomène qui touche aussi bien les maisons individuelles que les logements collectifs. Mais comment expliquer cette détérioration et que peut-on faire pour s’en prémunir ?


Pourquoi la qualité se dégrade-t-elle autant ?

Plusieurs facteurs contribuent à cette baisse de qualité dans le secteur du bâtiment. La difficulté de recruter de la main-d’œuvre qualifiée est l’une des causes principales. À cela s’ajoutent l’exigence de rapidité des chantiers et l’évolution constante des techniques sans une formation adaptée. Les acquéreurs, avec un pouvoir d’achat souvent réduit, sont également tentés de choisir les devis les moins chers, attirant ainsi des affairistes peu scrupuleux. Ces facteurs combinés créent un terrain propice à l’apparition des désordres.


Évolution architecturale et déficit de formation

Le secteur du bâtiment est en constante mutation. Les nouvelles réglementations thermiques (RT 2012, RE 2020) et l’évolution des DTU obligent les entreprises à s’adapter rapidement. Malheureusement, de nombreuses petites structures n’ont ni la capacité ni la volonté de se former en continu. Dans les grandes entreprises, si le personnel d’encadrement est formé, le recours à une main-d’œuvre peu qualifiée et souvent non francophone pose un problème de compréhension des instructions de travail. De plus, certaines innovations architecturales, comme les douches italiennes, les carrelages en pose désolidarisée ou les maisons à ossature poteau-poutre, sont responsables de nombreux sinistres, souvent en raison de problèmes d’étanchéité ou de fissures.

Exemple de malfaçon de construction sur une façade
Un exemple de malfaçon sur une façade

Top 10 des malfaçons les plus courantes

Voici les désordres les plus fréquemment observés sur les chantiers :

  • Carrelage fissuré
  • Problèmes d’étanchéité dans les douches italiennes
  • Infiltrations de toiture (solins et chéneaux)
  • Fissures sur les murs et façades
  • Fissures sur les dalles et planchers
  • Mauvaise pose des menuiseries
  • Fuites du réseau d’eau intérieur
  • Problèmes de fondations
  • Remontées d’humidité
  • Isolation mal posée

Comment prévenir les malfaçons : le rôle crucial de l’expertise

Pour assurer la qualité de votre chantier et éviter de nombreux désordres, le choix des professionnels est essentiel. Vous pouvez faire appel à un architecte ou à un maître d’œuvre compétent pour un accompagnement complet. Si vous ne souhaitez pas confier l’intégralité de la gestion de votre projet, il existe une autre solution de plus en plus plébiscitée : le recours à un cabinet d’expert en bâtiment. En tant qu’assistance à maître d’ouvrage, l’expert peut vous accompagner à des moments clés du chantier, comme la réception des travaux, pour vérifier la conformité des réalisations et s’assurer du respect des normes et des DTU. Son regard extérieur et technique est un gage de sécurité. De plus, son intervention peut vous éviter des litiges longs et coûteux en identifiant les problèmes avant qu’ils ne s’aggravent. Cet expert agit comme un contrôleur technique indépendant, veillant à ce que le travail soit réalisé dans les règles de l’art. C’est un investissement minime pour une tranquillité d’esprit maximale.

L’importance de la formation pour les professionnels

Les professionnels du bâtiment, qu’ils soient maîtres d’œuvre ou experts, doivent suivre des formations pointues pour rester à jour des évolutions techniques et juridiques. Un bon maître d’œuvre se forme en permanence sur des sujets variés :

  • Management d’équipe et négociation
  • Gestion et coordination de chantier
  • Droit de l’urbanisme et suivi de chantier
  • Génie civil et construction durable
  • Analyse de faisabilité et commande d’études techniques

Pour devenir expert en bâtiment, l’expérience technique est primordiale. Bien que des formations d’ingénieur en génie civil spécialisé existent, de nombreux experts sont issus du terrain et se perfectionnent avec des organismes comme l’AFNOR ou l’OFIB. Un expert en bâtiment doit également avoir de solides bases en droit pour opérer dans un contexte judiciaire. C’est un métier qui demande une grande moralité et une expertise reconnue pour devenir un partenaire de confiance, qu’il soit expert judiciaire ou expert d’assurance.