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Top 10 des articles bricolage de l’été

On a voulu comprendre ce qui préoccupait les internautes cet été. Chez Bricotest, on a l’habitude de parler aux bricoleurs aguerris, mais on a jeté un œil aux recherches des débutants. La surprise, c’est que les questions les plus posées ne sont pas si complexes. C’est du basique, du fond de cale pour un chantier. Voici le palmarès des sujets les plus recherchés. On commence par la terre, et on remonte jusqu’à la lumière.

Une brouette devant un jardin

 

1. Démarrer un potager

Le potager, c’est le chantier zéro. La réussite ne dépend pas d’un coup de chance, mais de votre approche du sol. Avant de planter quoi que ce soit, assurez-vous d’une exposition directe au soleil, au minimum six heures par jour. C’est le carburant principal de vos plants. Un sol pauvre se corrigera, mais le soleil ne se déplace pas. Une fois le lieu choisi, préparez la terre. Le plus gros du travail se fait avec un outil comme la grelinette, qui aère en profondeur sans retourner les couches de sol. C’est essentiel pour préserver la vie microbienne et la fertilité. Après le passage de la grelinette, cassez les mottes, retirez les cailloux et incorporez du compost mûr ou du fumier pour enrichir le substrat. Un sol bien amendé, c’est la promesse de cultures saines.

Ensuite, il faut choisir les plants. Le principe d’association des cultures, ou compagnonnage, est une vieille astuce. Les tomates s’entendent avec le basilic, mais pas avec la pomme de terre. Le chou s’entend avec le romarin, qui repousse la piéride. C’est un principe d’entraide entre les espèces. Pour l’arrosage, l’eau doit être gérée comme une ressource précieuse. Arrosez au pied, tôt le matin ou en soirée, pour que l’eau ne s’évapore pas. Le paillage est une solution redoutable contre l’évaporation et le désherbage. Une épaisse couche de paille, de feuilles mortes ou de tonte séchée posée sur le sol maintient l’humidité, protège les racines et étouffe les mauvaises herbes. L’entretien régulier se résume à une vigilance constante et un désherbage manuel pour que vos légumes ne soient pas en concurrence.

2. Réparer une fuite d’eau

Une fuite d’eau est une urgence de plomberie. Le premier réflexe, c’est d’agir en deux temps. D’abord, coupez l’arrivée d’eau au robinet d’arrêt de la pièce concernée ou, en cas de doute, au compteur général. Ensuite, localisez l’origine du dégât. Les fuites les plus courantes se situent aux raccords, aux joints usés ou aux soudures vieillissantes.

Si la fuite est un simple suintement au niveau d’un raccord fileté, le problème vient souvent d’un joint en filasse ou en téflon qui ne fait plus son office. Dévisser le raccord sans forcer, retirer l’ancien joint, et enrouler plusieurs couches de ruban téflon ou de filasse avec un peu de pâte à joint dans le sens du filetage, c’est la bonne méthode. Pour les fuites sur un tuyau en cuivre, un collier de réparation est la solution rapide. Il se serre autour du tuyau et colmate la brèche avec un joint en caoutchouc. Pour un tuyau en PVC, il faudra couper la section endommagée et la remplacer par un manchon de raccordement et une colle spécifique. Avant de remonter, assurez-vous que les surfaces sont bien sèches. Une fois le travail terminé, remettez l’eau doucement. Si une goutte persiste, le travail n’est pas terminé. La vigilance est de mise.

3. Peindre ses murs

Un mur bien peint, c’est d’abord un mur bien préparé. C’est la base de tout. Avant même d’ouvrir un pot, il faut que votre surface soit impeccable. Un bon enduit de rebouchage s’impose pour les trous de vis ou les fissures. Pour les microfissures et les petites imperfections, un enduit de lissage est la clé. On applique, on ponce, et on dépoussière. Une fois le mur propre et sec, le ruban de masquage est votre meilleur ami. Il se pose avec soin pour protéger les plinthes et les interrupteurs.

Le choix de la peinture

Ici, on ne choisit pas au hasard. La peinture acrylique est la plus courante. Elle est diluable à l’eau, sèche rapidement, et dégage peu d’odeur. C’est le choix idéal pour les intérieurs. La peinture glycéro, à base d’huile, est plus résistante et offre un tendu parfait, mais elle a une forte odeur, sèche lentement et nécessite un nettoyage des outils au white-spirit. Elle est à réserver aux pièces d’eau ou aux boiseries. On trouve aussi des peintures naturelles ou « bio », formulées à base de chaux ou d’argile, qui sont sans COV (composés organiques volatils) et respectueuses de l’environnement, mais leur coût est plus élevé et elles sont plus délicates à appliquer. Pour les plus audacieux, la peinture maison, comme la peinture à la caséine ou à l’amidon, est une option économique et écologique.

Le choix de la finition

La finition est une question de goût, mais aussi de fonctionnalité. La finition mate est tendance, elle absorbe la lumière et cache les défauts du mur. Elle est parfaite pour un salon ou une chambre. Le seul inconvénient, c’est qu’elle est plus difficile à nettoyer. La finition satinée est un bon compromis. Elle a un léger éclat et réfléchit un peu la lumière. Elle est plus résistante aux taches et se nettoie facilement. Elle est donc idéale pour les couloirs ou les chambres d’enfants. La finition brillante est la plus résistante. Elle réfléchit la lumière et fait ressortir les couleurs. Elle met en valeur le moindre défaut du mur et ne convient qu’à un support parfaitement lisse. On la réserve aux pièces d’eau ou aux menuiseries.

Mise en oeuvre

La sous-couche est une étape obligatoire. Elle uniformise le fond et garantit une meilleure accroche de la peinture. Pour l’application, on commence toujours par les angles et les bords avec un pinceau à rechampir, puis on passe le rouleau sur les grandes surfaces. La technique des passes croisées est la meilleure pour un rendu sans trace. Commencez par une couche verticale, puis croisez avec une couche horizontale. Une fois la peinture posée, ne laissez pas le ruban de masquage sécher. Retirez-le immédiatement après avoir passé la dernière couche pour éviter qu’il ne s’arrache ou ne fissure le travail.

4. Changer une ampoule

Le changement d’une ampoule peut paraître anodin, mais c’est un geste qui doit être fait avec prudence. La première règle est de couper le courant au disjoncteur général, et pas seulement à l’interrupteur. Ne touchez jamais un culot d’ampoule avec les mains mouillées. Laissez l’ampoule refroidir quelques minutes avant de la dévisser.

Pour le remplacement, il faut connaître le type de culot. Le plus courant est le culot à vis (E27 ou E14). On dévisse dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le culot à baïonnette (B22) se déverrouille en poussant l’ampoule vers le support avant de tourner. Il existe aussi les culots à broches (GU10, G4). Pour un GU10, il faut pousser et tourner. Le type d’ampoule est également important. Les LED sont les plus économes en énergie et durent le plus longtemps. Les halogènes sont moins chères, mais consomment plus. Et pour la couleur de la lumière, il faut choisir la température de couleur, exprimée en kelvins (K). Plus le chiffre est bas (2700 K), plus la lumière est chaude et jaune. Plus il est haut (6500 K), plus elle est froide et blanche.

Un robinet dans une salle de bain

 

5. Réparer un robinet qui fuit

Un robinet qui goutte est une fuite lente mais tenace. Avant de commencer à dévisser, coupez l’arrivée d’eau de la pièce. Il existe deux grands types de robinets : le mélangeur, avec une manette pour l’eau chaude et une pour l’eau froide, et le mitigeur, qui mélange les deux dans une seule manette. La fuite provient d’un joint usé sur un mélangeur, ou d’une cartouche défectueuse sur un mitigeur. Pour un mélangeur, il faut dévisser le capuchon, la poignée, et accéder au joint du clapet. Le remplacement de ce joint, souvent en caoutchouc, suffit à stopper le goutte-à-goutte.

Pour un mitigeur, la fuite est due à la cartouche céramique. Il faut alors démonter la poignée, dévisser la bague de serrage et remplacer la cartouche par une nouvelle du même modèle. C’est l’opération la plus courante. Assurez-vous d’avoir les outils appropriés : un tournevis, une clé à molette, et idéalement une pince multiprise. Si la fuite persiste après le remplacement, c’est que le siège du robinet est peut-être entartré ou usé. Dans ce cas, une réparation n’est pas toujours la solution la plus économique. Il vaut mieux remplacer l’ensemble du robinet.

Un homme sur un chantier de construction

 

6. Poser du carrelage

Poser du carrelage, c’est l’un des chantiers les plus gratifiants, mais c’est aussi un travail qui ne pardonne pas les erreurs. La difficulté est moyenne, mais la méthode est rigoureuse. On ne pose pas un carreau au hasard, c’est une affaire de méthode. Le support est la base de tout. Il doit être parfaitement propre, sec et surtout, parfaitement plan. Si le sol présente des irrégularités, un ragréage est indispensable. C’est une fine couche de mortier qui, en se nivelant par gravité, vous offre une surface plane comme un billard. C’est un travail salissant, mais crucial.

Matériel et coûts

Côté matériel, vous n’avez pas besoin d’une fortune. Les outils de base sont une truelle crantée pour la colle, un mètre, un niveau à bulle et une règle d’au moins deux mètres pour le ragréage. Pour la coupe des carreaux, un coupe-carreaux manuel est suffisant pour les petits formats. Si vous travaillez sur des carreaux épais ou des découpes complexes, une carrelette électrique à eau est un investissement. Le prix du carrelage peut varier du simple au décuple, mais la main-d’œuvre, c’est votre temps. Pour un chantier de 20 m², on peut facilement économiser plusieurs centaines d’euros en le faisant soi-même. Le gain le plus important est la satisfaction d’avoir un travail parfaitement réalisé.

Méthode d’application carrelage

Une fois le sol prêt, on s’attaque à la pose. Il faut d’abord tracer les lignes de pose. Au niveau et à l’équerre, tracez une croix au centre de la pièce. C’est votre point de départ. La colle à carrelage est un mortier-colle. On la gâche à la main ou au malaxeur. Il existe différentes classes de performance, comme le C1 pour une pose classique en intérieur et le C2 pour les grands formats et les terrasses. L’application se fait à la truelle crantée. Pour les grands carreaux (au-delà de 40×40 cm), on fait un double encollage, c’est-à-dire qu’on met de la colle sur le support et sur le dos du carreau. Cela garantit une parfaite adhérence et évite les bulles d’air. Posez le carreau, pressez fermement et utilisez des croisillons pour maintenir les joints réguliers.

Après le temps de séchage de la colle, on passe au mortier à joint. Préparez la pâte, puis étalez-la avec une raclette en caoutchouc. Il faut bien remplir les espaces entre les carreaux. Nettoyez l’excédent avec une éponge humide en passes diagonales, pour ne pas creuser les joints. C’est une étape longue, mais essentielle pour un résultat impeccable. Il faut attendre que tout soit parfaitement sec pour pouvoir circuler sur le carrelage, généralement 24 à 48 heures. Le résultat final est une surface durable, esthétique, et que vous avez fièrement posée vous-même.

7. Installer une étagère

Installer une étagère, c’est se mesurer au mur. Chaque mur a sa propre nature et donc sa propre cheville. Il faut d’abord mesurer l’emplacement exact de votre étagère et marquer les points de perçage avec un crayon. Utilisez un niveau à bulle pour que votre étagère soit parfaitement horizontale. Ensuite, le choix de la cheville est crucial. Pour le placo, il faut des chevilles spécifiques, comme les Molly. Pour le béton ou la brique, une cheville à expansion classique fera l’affaire. Si le mur est en parpaing creux, les chevilles à expansion sont également nécessaires.

Une fois la bonne cheville trouvée, percez les trous. Utilisez une perceuse à percussion pour les murs en béton. Insérez les chevilles à l’aide d’un marteau, puis vissez les supports de votre étagère. Une fois les supports fixés, vous pouvez poser l’étagère. Un dernier coup de niveau vous confirmera la solidité de votre installation.

8. Construire un meuble

Passer du statut d’utilisateur à celui de créateur de meubles, c’est l’essence du bricolage. Pour un premier projet, il est sage de commencer par un modèle simple pour éviter les casse-têtes. Un tabouret en pin, une petite table de chevet ou une simple étagère murale sont des chantiers parfaits pour se familiariser avec la coupe et l’assemblage. L’économie réalisée est souvent substantielle. Un meuble en kit basique peut coûter plusieurs dizaines d’euros, alors que la matière première, comme des planches de pin ou des panneaux de contreplaqué, est souvent moins chère. Le gain le plus important est cependant la qualité. Un meuble fait maison avec de bonnes techniques sera toujours plus solide qu’une structure en aggloméré.

Pour se lancer, l’investissement matériel de base est abordable. Une scie égoïne, une équerre, un mètre à ruban et une perceuse-visseuse sont les outils de base. Pour des coupes plus précises, on peut opter pour une scie sauteuse. La précision de chaque coupe est cruciale ; c’est la garantie que les pièces s’assembleront sans jeu. L’assemblage peut se faire par vissage direct, mais pour un travail plus propre, le chevillage en bois est une excellente technique. Une fois le meuble assemblé et la colle prise, le ponçage est l’étape qui révèle la qualité de votre travail. Passez d’un grain moyen (120) pour l’égalisation à un grain plus fin (240) pour une surface lisse. Enfin, la finition protège votre ouvrage. La cire donne un aspect naturel au bois, la peinture permet de personnaliser, mais le vernis reste la meilleure protection contre l’eau et les rayures. C’est votre meuble, vous en êtes l’architecte, l’ouvrier et le finisseur.

Du papier recyclé fait maison

 

9. Faire son papier recyclé

Le recyclage du papier est une activité ludique et créative. Pour fabriquer vos propres feuilles, vous avez besoin de papier usagé, d’un mixeur, d’eau et d’un tamis de sérigraphie ou d’un cadre de bois avec une toile fine. Déchiquetez le papier en petits morceaux et faites-le tremper dans un récipient d’eau. Laissez-le ramollir pendant plusieurs heures, puis passez la pulpe au mixeur. Plus vous mixez, plus la pâte est fine et homogène. Une fois la pulpe prête, versez-la dans un grand bac et mélangez. Trempez le cadre dans le bac pour récupérer une fine couche de pulpe. Égouttez l’excès d’eau, puis retournez le cadre sur un morceau de tissu ou d’éponge. Appuyez dessus pour retirer un maximum d’eau, puis laissez la feuille sécher à l’air libre. Une fois sèche, vous avez une nouvelle feuille de papier, unique et prête à être utilisée.

Un composteur dans un jardin

 

10. Faire du compost

Faire son propre compost, c’est une forme de recyclage du jardin, mais c’est surtout une solution d’économie pour votre sol. C’est un processus de décomposition contrôlé. En ville, l’utilité du compost est encore plus grande : il permet de valoriser les déchets alimentaires et de réduire le volume de sa poubelle. Un composteur de petite taille ou un lombricomposteur peut se glisser sur un balcon ou une terrasse, transformant vos épluchures en une matière organique riche pour vos jardinières et vos pots de fleurs. C’est une démarche d’autonomie et de circularité, même en milieu urbain. Le composteur doit être installé dans un coin ombragé et aéré. L’équilibre est la clé du compostage. Il faut alterner les matières vertes, riches en azote (épluchures de fruits, légumes, marc de café, tonte de pelouse), et les matières brunes, riches en carbone (feuilles mortes, brindilles, sciures, carton). Un bon équilibre assure une décomposition rapide et sans odeur. Le tas doit toujours rester légèrement humide, comme une éponge essorée. S’il est trop sec, il ne se décomposera pas. S’il est trop humide, il va pourrir. Il faut le mélanger régulièrement pour l’aérer. Le compost est prêt lorsqu’il est brun foncé, friable et qu’il dégage une odeur de sous-bois. Il sera alors un excellent amendement pour votre jardin ou vos pots de fleurs en ville.